LE RÉVEIL
Tranquillement,
la femme reprend conscience. Son corps meurtri lui fait mal. Sans ouvrir les
yeux ni bouger, elle écoute attentivement. Elle ne veut surtout pas qu’il sache
qu’elle est réveillée. Pas tout de suite du moins. Elle a besoin d’un plan
avant. En bruit de fond, une agaçante symphonie de petits bips à intervalles plus ou moins réguliers lui écorche les oreilles. Elle se demande
s’ils ont une utilité ou s’ils servent seulement à l’énerver. Tout à coup, elle entend des voix et
réalise qu’il n’est pas seul. Une porte s’ouvre. Quelqu’un s’approche. Une
porte coulissante… mais n’y
a pas de porte coulissante chez elle !
Elle tente de contrôler le sentiment de panique qui l’envahit.
Elle garde les yeux fermés et tente de rester immobile, mais
sursaute lorsqu’il lui touche le bras. Après une légère hésitation, il se
penche et s’approche doucement de son visage, si près qu’elle sent son souffle
sur sa joue. Elle est terrorisée.
LA SCÈNE DU CRIME
LA SCÈNE DU CRIME
Ce que Jérôme Hamelin voit en entrant dans cette chambre restera gravé dans sa mémoire pour le reste de ses jours. Contrairement aux meubles du salon, ceux de la chambre sont d’excellente qualité, luxueux même, presque somptueux. Mais Jérôme ne remarque pas ce contraste pourtant évident. Tout ce qu’il voit, c’est la scène de crime la plus répugnante qu’il ait vue de toute sa carrière. Devant lui, deux chats ont été dépecés et décapités et leurs têtes placées en effigie sur les poteaux du lit. Leurs entrailles ont été éparpillées un peu partout dans la pièce. Sur le mur, écrit avec du sang, « Pour toi mon amour pour toujours ». La scène est tellement répugnante qu’il en a la chair de poule.
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